La RAM survient lorsque les micro-organismes (bactéries, champignons, virus et parasites) évoluent et deviennent résistants aux médicaments qui servent habituellement à traiter leurs infections. Ce problème grave est répandu dans le monde, puisque les infections que l’on pouvait auparavant guérir à l’aide d’un traitement standard – comme des souches précises de la pneumonie, de la gonorrhée et de la tuberculose – sont maintenant résistantes à un ou plusieurs antimicrobiens (antibiotiques et antifongiques).
La propagation rapide de la RAM s’explique par un certain nombre de facteurs, plus particulièrement l’usage abusif ou excessif des antimicrobiens. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) (en anglais seulement), la RAM a des effets importants sur la santé humaine et le système de santé, car les infections causées par des antimicrobiens résistants aux médicaments sont associées à des problèmes de santé, y compris un prolongement du séjour hospitalier, des complications et la mortalité. On estime que, dans le monde, la RAM sera la principale cause de mortalité d’ici 2030. Au pays, un rapport du Conseil des académies canadiennes estime que, d’ici 2050, la RAM entraînera près de 400 000 décès au Canada, entraînant ainsi des coûts de 120 milliards de dollars pour le système de santé.
Rôle du personnel infirmier
Les infirmières et infirmiers jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la RAM et peuvent contribuer à une utilisation judicieuse des antimicrobiens de nombreuses façons, comme les suivantes :
- Évaluer et surveiller les signes et les symptômes des infections et des effets secondaires du traitement aux antimicrobiens.
- Prescrire et déprescrire de manière judicieuse.
- Agir comme gardiens des analyses microbiologiques et en laboratoire.
- Informer les patients et le public.
- Mettre en œuvre des pratiques de prévention et de contrôle des infections.
- Veiller à consigner les allergies comme il se doit.